Frontières

Faire face à une maladie chronique et à un handicap consiste notamment à fixer des limites. Des limites telles que :

  • Limiter un emploi du temps fou. Organiser un plan de match pour les tâches ménagères.
  • Gérer les horaires et les activités de vos enfants. Mettre en place de solides exigences de sommeil et de repos.
  • S’en tenir à une alimentation solide et saine (que nous essayons de maintenir, soyons honnêtes). Maintenir un

régime vitaminique (et sans oublier de les prendre pendant des jours).

Nous connaissons toutes ces choses, mais un facteur que nous oublions souvent de mettre en œuvre est de fixer des limites aux personnes toxiques dans nos vies. Cela semble plus difficile que de ne pas oublier de prendre ses vitamines, n’est-ce pas ? Comment fixez-vous exactement des limites avec les personnes dans votre vie qui vous souhaitent du mal ? Cela semble facile s’il s’agit d’un collègue, d’un voisin ou d’un ami. Nous essayons tout, qu’il s’agisse d’exprimer nos sentiments ou nos préoccupations ou de les éviter tous ensemble, et de limiter l’interaction. Nous apprenons la « leçon » de cette connaissance et avançons dans notre vie ou limitons notre ouverture à cette personne.

Je vois les choses de cette façon : vivre avec la sclérose en plaques est déjà assez difficile. Nous n’avons pas besoin d’ajouter plus de drame et de chaos à ce mélange que ce que nous avons déjà fait. Établir des normes et des pratiques normales dans notre vie quotidienne en termes de limites et d’attentes. Je pense que c’est vital pour maintenir une vie sans stress. Comme nous le savons, le stress est la kryptonite de la sclérose en plaques. Que faisons-nous lorsque cette personne est un membre direct de la famille ? Comment pouvons-nous faire face à cela ? J’ai entendu des histoires d’horreur d’autres combattants de la SEP, de mes amis proches et d’autres membres de ma famille concernant ce problème. Comment plafonne-t-on exactement un membre direct de la famille ? Frère? Sœur? Mère? Père?

Pour faire face à cette maladie, il faut notamment réduire le stress au minimum, ce qui semble presque impossible de nos jours. Nous voulons plaire à tout le monde et rendre tout le monde heureux. Nous avons tendance à éviter les conflits et à contourner la vérité sur la pointe des pieds. Personnellement, je trouve qu’il est préférable d’être franc et honnête. Nous ne pouvons jamais nous attendre à ce que quelqu’un d’autre sache exactement ce que nous ressentons à moins que nous ne le lui communiquions. Je ne dis pas de commencer une fête, mais exprimer ses émotions est une fonction saine et adulte que nous devrions tous être ouverts d’esprit à explorer. Soyez transparent et communicatif quant à vos limites et à ce que vous attendez des relations que vous entretenez avec les gens, et ne vous culpabilisez pas si à un moment donné vous ressentez le besoin d’orienter dans une direction différente au sein de cette relation. Nous devons donner la priorité à notre corps et à notre santé.

Voir quelqu’un que vous aimez se faire déchirer par quelqu’un qu’il aime et qu’il pensait avoir son meilleur intérêt pour lui n’est pas une tâche facile. Cela ne fait que causer davantage de stress à vous-même et à votre proche. Maintenir sa santé mentale peut être délicat pendant une période de cocotte minute comme celle-ci. Nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas des paillassons. Exprimer ces limites est acceptable, et si elles ne sont pas respectées, retirer cette personne de votre vie n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

Je ne partage pas cela parce que j’ai toutes les réponses. J’exprime simplement que cela ne fait pas de vous une mauvaise personne de supprimer la toxicité de votre vie. Votre objectif n°1 est de protéger votre famille et de maintenir un environnement familial sain et heureux. Soyons honnêtes ici. Nous avons assez de soucis dans la vie, n’est-ce pas ? Ne pas avoir de tremblements au bureau, ne pas se planter le visage dans le trottoir devant Starbucks, prier pour que notre prochaine IRM soit exempte de nouvelles lésions. Nous sommes déjà en guerre contre notre corps. Nous ne devrions pas être en guerre contre les gens dans nos vies, n’est-ce pas ?

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Crédit photo : markgoddard / E+ via Getty Images