Dans certaines familles, il n’est pas rare de constater une répartition des rôles parentaux déséquilibrée. La mère autoritaire détiendrait alors toutes les rênes du foyer tandis que le père effacé se contenterait de suivre les directives imposées par sa conjointe. Cette situation complexe peut néanmoins avoir des retombées sur l’épanouissement et la construction identitaire des enfants comme sur la relation du couple. Ainsi, cet article se propose d’analyser les difficultés qui peuvent découler d’une telle configuration familiale.
La mère autoritaire : entre exigence et contrôle
Si chaque personne est dotée d’un caractère unique, il demeure pourtant fréquent de constater dans certains foyers une femme élevant seule ou presque ses enfants. Cette mère, souvent décrite comme « autoritaire », exerce envers eux une discipline stricte et fait régner l’ordre au sein du domicile familial. Elle impose ainsi son autorité aux moindres aspects de la vie quotidienne.
L’éducation rigide et les attentes élevées
Faisant preuve d’intransigeance, la mère autoritaire s’investit particulièrement dans l’éducation de ses enfants. Cela signifie qu’elle encadre leur temps libre avec précision, choisissant les activités auxquelles ils participent et déterminant leurs priorités scolaires. De plus, madame exigeante place souvent la barre haute en termes de résultats, ce qui peut conduire les plus jeunes à redoubler d’efforts pour satisfaire ces attentes.
Le besoin de tout contrôler
D’autre part, la mère autoritaire souhaite également tout diriger. Elle impose alors ses règles, parfois draconiennes, dans chacune des sphères de la vie familiale, y compris pour son conjoint : tâches ménagères réparties selon son bon vouloir, programmation sociale, voire même choix vestimentaires. Ce contrôle implacable génère une atmosphère pesante et stressante au sein du foyer.
Le père effacé : un second rôle dans sa propre famille
La répartition inégale des responsabilités parentales
Face à cette situation, nombreux sont les hommes qui se retrouvent relégués à un simple poste d’observateur. Ils assistent ainsi au quotidien familial sans véritablement avoir leur mot à dire ou participer activement à l’éducation de leurs enfants. Souvent jugés peu compétents par leur conjointe autoritaire, ils sont priés de suivre les instructions établies sans contester.
L’amour paternel mis à mal
Pourtant, si le père effacé est à la fois moins présent et moins impliqué auprès de ses enfants, cela ne signifie pas nécessairement qu’il les aime moins. Il peut alors ressentir une souffrance silencieuse qui découle de cette telle marginalisation. En effet, il demeure pénible pour cette figure paternelle de prendre un rôle secondaire, surtout lorsqu’il s’agit de ses propres enfants.
La perception et les conséquences pour les enfants
Force est de constater que les enfants peuvent être profondément marqués par cette expérience douloureuse. Ainsi, ils ont tendance à développer des croyances erronées sur la répartition des rôles au sein du couple et par extension dans la société.
- Influence sur le développement psychologique : Les enfants sont confrontés à un sentiment de stress permanent dû aux exigences de leur mère et au silence de leur père, qui endosse un rôle passif face à ces demandes. En grandissant, cela peut engendrer une vision biaisée de ce que devrait être un parent ou même un partenaire amoureux, contribuant ainsi à reproduire inconsciemment ces schémas plus tard.
- Impact sur l’estime de soi : Leur mère autoritaire étant perçue comme omnipotente, il n’est pas étonnant que certains enfants pensent qu’elle détient forcément raison en toutes circonstances. De ce fait, ils risquent de croire peu en leurs propres capacités, cherchant systématiquement approbation ou validation auprès de leur parent dominant.
Le besoin de soutien pour la famille
Si bien des lecteurs se reconnaîtront sans peine dans cette description de la mère autoritaire et du père effacé, il importe ici d’évoquer les différentes solutions envisageables pour rétablir un certain équilibre. En effet, chacun des membres de la famille concernée devrait s’exprimer pour faire entendre son point de vue et partager ses ressentis.
Une approche globale incluant thérapie familiale ou bien une aide plus individualisée (pour le père, la mère, voire les enfants) peut se révéler particulièrement bénéfique. Ceci permettrait notamment d’explorer les raisons sous-jacentes à cette situation, de travailler sur les problématiques abordées ci-dessus et de bâtir une nouvelle dynamique familiale plus équilibrée et saine pour tous.
