Psoriasis : mon histoire et comment je l’aborde

Un jour d’hiver 2018, j’ai remarqué un bouton rouge sur ma poitrine. Je venais de terminer ma saison de cross-country à l’université et je pensais que c’était à cause de la sueur et des frottements entre mon uniforme et ma peau.

Mais ensuite les marques rouges se sont multipliées. J’ai commencé à voir des marques sur mes jambes, mes bras, ma poitrine et, pire encore, sur mon visage. L’hôpital m’a diagnostiqué un psoriasis – un problème auquel j’ai vite réalisé que je devrais y faire face pour le reste de ma vie.

Selon WebMD, « Le psoriasis est une maladie cutanée qui entraîne une multiplication des cellules cutanées jusqu’à 10 fois plus rapide que la normale. Cela provoque l’accumulation sur la peau de plaques rouges bosselées recouvertes d’écailles blanches. « Ils peuvent pousser n’importe où, mais la plupart apparaissent sur le cuir chevelu, les coudes, les genoux et le bas du dos. »

C’est une affection cutanée incroyablement intense en hiver et je me sens comme une personne complètement différente.

Le psoriasis a vidé ma santé mentale

Le premier hiver où j’ai eu affaire au psoriasis, j’enlevais ma chemise avant chaque douche, je me regardais dans le miroir et je redoutais mon apparence.

Des marques rouges partout. Je savais que ce n’était pas moi. J’ai prié pour que cela ne dure pas éternellement. Mais il est difficile d’être optimiste lorsqu’on est confronté pour la première fois à une maladie aussi intense que le psoriasis.

Revenir sur la scène des rencontres m’a semblé être un cauchemar. Je ne voulais pas sortir et rencontrer des filles. J’avais peur de ce qu’ils penseraient de moi. Je me suis complètement arrêté et je suis resté seul. En tant qu’extraverti, ce fut l’une des périodes les plus difficiles de ma vie.

La solitude n’est pas mon choix préféré, mais c’était le seul moyen de faire face à cette expérience à l’époque.

L’effet du psoriasis sur ma vie sociale

Quand j’étais à l’université, je sentais des yeux me regarder parce que ma peau était un peu terne. Les gens me demandaient si j’allais bien. Bien sûr, j’ai apprécié leurs préoccupations, mais c’était très difficile d’attirer toute l’attention.

J’apprécie l’attention, mais pas le type d’attention concerné. J’avais l’impression que tous les yeux étaient rivés sur moi et non sur des réalisations ou des réalisations. C’était parce que j’avais l’air différent.

Selon La psychologie aujourd’huiL’« effet projecteur » fait référence à la tendance à penser que plus de gens remarquent quelque chose à votre sujet qu’eux.

J’avais le sentiment que tout le monde remarquait toutes les petites choses que je faisais sur moi-même. Il s’avère que seuls mes amis les plus proches l’ont remarqué et que tous ceux qui étaient des connaissances ou des étrangers n’ont pas posé de questions.

L’effet projecteur a encore retenu une grande partie de mon attention parce que je me sentais mal différent.

Il s’avère que tout le monde n’est pas aussi concentré sur vous que vous pourriez le penser. Très probablement, ils sont trop occupés à s’inquiéter pour eux-mêmes. C’est dur d’être un penseur excessif.

Masquer mon insécurité

Lors de mon déploiement au Moyen-Orient, je n’ai pas nécessairement eu à faire face à la saison hivernale, celle où les poussées cutanées s’accompagnent de psoriasis. La température n’est pas descendue en dessous de 50 degrés pendant une année entière. Ma peau l’a apprécié.

Le port de pulls, de pantalons de survêtement et de jeans est un moyen courant pour moi de cacher mon psoriasis par peur du jugement ou de la sympathie. En tant que personne classée « artiste » au test Myers-Briggs, je cache encore parfois ce côté.

Dans l’attente de certaines saisons

Avec le psoriasis, ma peau s’éclaircit lorsque le temps se réchauffe, j’ai donc le printemps et l’été à espérer. L’amour-propre est la réponse.

En fin de compte, il serait judicieux de déménager vers une destination plus chaude que Chicago. Cependant, je me suis établi et j’ai l’impression que mon meilleur côté brille ici. C’est parfois un va-et-vient.

Pensée finale

Une partie de moi a l’impression de pouvoir s’identifier à quelqu’un qui souffre de problèmes de peau ou de marques de brûlure visibles. Je ne peux pas comparer ma situation à celle de quelqu’un d’autre, mais j’ai l’impression que cacher mes insécurités me permet de me sentir mieux.

L’apparence extérieure d’un individu n’est qu’un aperçu mineur de quelqu’un. Tout ce qui se trouve à l’intérieur est ce qui compte vraiment. Il est facile de rester coincé dans sa propre tête, mais une fois que vous en serez sorti et que vous serez vulnérable, vous réaliserez que les choses pourraient être bien pires.

Crédit photo : Alyssa Zettel / EyeEm