Au Brésil, nous choisissons le plan de santé en pensant à la maladie

Par Anderson Mendès

Choisir un assurance santé C’est une décision qui impacte directement la qualité de vie et l’accès aux soins médicaux. Cependant, les individus ont souvent tendance à choisir des plans de santé en fonction de leurs préoccupations concernant les maladies et les problèmes de santé, plutôt que d’envisager une approche plus globale du bien-être.

Lors du choix d’un plan de santé, il est courant d’analyser le réseau accrédité d’hôpitaux, de cliniques et de médecins qu’il propose. Mais cela doit-il être le critère principal dans le choix des soins ? Si le nom même du service est plan de santé, pourquoi le processus de choix implique-t-il davantage de maladies ?

Cela ne semble peut-être pas le cas, mais il existe une grande différence entre prévenir et guérir. Il faut d’abord se demander ce que propose le plan de santé en termes de promotion de la santé et de prévention des maladies, et ne pas prioriser quel hôpital mon opérateur me proposera lorsque je tomberai malade.

C’est sans aucun doute l’une des plus grandes préoccupations des régimes de santé autogérés depuis les années 1990. Pour vous donner une idée, plus de 70 % des soins dans les services de santé devraient être axés sur les programmes de soins de santé primaires (APS), dans laquelle l’individu (et non la maladie) est au centre, une stratégie qui s’est déjà avérée efficace pour prévenir les maladies et réduire les coûts des soins de santé.

En pratique, les SSP consistent en un suivi périodique du patient, en encourageant les activités et les actions qui préviennent les maladies, en aidant à éviter des examens et des hospitalisations inutiles. Elle travaille avec un médecin de famille : celui qui connaît vos antécédents et qui coordonne le suivi de votre état de santé dans son ensemble. Cela peut paraître simple, mais ce type de soins évite des dépenses inutiles comme refaire des examens et ne pas rater des dépistages importants, selon votre classification de risque.

Tout le monde profite de l’adoption des programmes de SSP. Tant les plans, qui réduisent les dépenses, puisque les hospitalisations représentent environ 50% des coûts du secteur, et surtout les bénéficiaires, car ils ont désormais une vie plus saine, avec un suivi de qualité et ciblé sur les besoins individuels. Si l’on considère l’augmentation des dépenses de santé privées en perspective, les soins de santé primaires deviennent de plus en plus essentiels pour offrir des soins de santé privés de meilleure qualité. Depuis, selon les données publiées par l’Agence Nationale Complémentaire de Santé (ANS), le secteur des régimes de santé a enregistré une perte opérationnelle de 1,7 milliard de R$ au premier trimestre de cette année, aggravant la perte de 1 milliard de R$ sur la même période de 2022.

Lorsque nous parlons de personnes âgées qui souffrent davantage d’hospitalisations et de maladies liées à leur âge, investir dans les soins de santé primaires est encore plus important, car le taux d’hospitalisation pour la tranche d’âge la plus élevée dans les plans de santé (généralement 59 ans ou plus) est de 20 %. En pratique, avec des soins préventifs, nous aurions 4 000 hospitalisations en moins, ce qui soulagerait le système et contribuerait à apporter des soins de santé plus qualitatifs. Le nombre total d’examens serait également impacté, puisque les bénéficiaires âgés de 59 ans ou plus passent habituellement en moyenne 37,7 examens par an.

Alors oui, le plan, c’est la santé ! Et cela implique d’avoir des stratégies de soins, c’est-à-dire de disposer d’une cartographie préalable des facteurs de risque et des lignes de soins qui offrent une qualité de vie et un bien-être, en réduisant l’incidence des maladies, en particulier dans les cas où les conditions sont évitables.

Mais il ne sert à rien que nous, autogestionnaires, parlions de la manière dont nous devrions envisager la prévention et pas seulement la guérison. Il est nécessaire de promouvoir une transformation culturelle, dans laquelle l’acquisition du plan ne se concentre plus spécifiquement sur le réseau accrédité et la maladie. Cette logique maintiendra la réalité d’un système surchargé et inefficace, et en plus : nous continuerons à ne pas remplir notre rôle de prestataires de soins de santé, et nous continuerons à payer des factures qui ne contribuent pas pour que nos bénéficiaires aient une meilleure qualité. de la vie. Ce n’est pas ce que nous voulons. Nous voulons contribuer à un pays sain.

Ma question est donc la suivante : Comment choisir son plan de santé ?


*Anderson Mendes est président d’UNIDAS.