La gestion de ma santé mentale a été un voyage continu. Une expérience d’apprentissage sans fin. Je n’ai commencé à mettre l’accent sur mon bien-être émotionnel que lorsque l’on m’a diagnostiqué une myasthénie grave. J’ai essayé des médicaments sur ordonnance, des établissements de santé comportementale et une thérapie. Je ne pense pas qu’il existe une panacée pour les problèmes de santé mentale, mais voici mon expérience.
Je crois que lorsqu’on souffre d’une maladie chronique comme MG, on passe beaucoup de temps triste. C’est du moins mon expérience. Certains matins, je me réveille et la réalité de tout cela me coupe le souffle. Je me retrouve à pleurer la vie que j’aurais pu avoir si je n’avais pas eu cette maladie. Il est difficile d’expliquer cette tristesse, mais elle arrive par vagues. Certains jours, je suis capable de fonctionner, et d’autres, je me sens coincé dans le brouillard et je ne peux même pas bouger. Lorsqu’une vague de dépression frappe, je suis incapable d’écrire et de créer, ce qui m’apporte de la joie. Je ne pense pas que ce soit bizarre de se sentir triste si on souffre d’une maladie qui dure toute la vie. Pour ma part, je n’en suis pas content.
J’ai eu ma juste part de psychiatres et de thérapeutes en santé mentale. J’allais chez eux pour quelques séances et je finissais par arrêter. Ce n’était pas parce qu’ils n’étaient pas bons dans leur travail ; J’ai juste eu du mal à trouver le bon prestataire pour moi. Il faut un type particulier de thérapeute pour comprendre le chagrin et l’anxiété uniques qu’éprouve une personne handicapée de nos jours. Chaque prestataire avec qui je me suis assis pour une thérapie par la parole, j’ai ressenti une déconnexion. Je ne pouvais pas me connecter avec eux, ou vice versa, et je pensais que je pourrais économiser mon argent pour payer mes factures. J’ai découvert que lorsqu’il s’agit de contrôler ma santé mentale, je dois faire le travail et rester au top.
J’aime écrire. C’est une façon pour moi de gérer ma santé mentale. Je me mets au défi de tenir un journal sur mon état mental. Des exercices comme celui-ci m’aident à rester honnête sur ce que je ressens. Je pense qu’il est bon de s’entraîner à avoir des conversations avec soi-même pour s’enregistrer. J’ai récemment découvert ce que sont les « lueurs ». Ce sont de petites choses dans votre vie qui vous apportent des sentiments ou des réactions positives. Ils sont à l’opposé des déclencheurs. J’essaie de nommer au moins une lueur chaque jour.
Tout le monde fait face et gère différemment les émotions inconfortables. Bien que je puisse suggérer des méthodes qui ont fonctionné pour moi dans le passé, je pense que la meilleure façon de trouver ce qui fonctionne pour vous est de procéder par essais et erreurs. Il n’existe pas de solution unique et nous avons tous des besoins différents.
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