Le Centre de recherche et d’enseignement sur la santé de Santa Catarina (CÉPEN) a lancé un nouveau projet à impact social, « Diagnostic sans délai », dans le but de fournir un accès rapide aux examens diagnostiques pour les patients suspectés ou diagnostiqués de néoplasmes.
Données récentes publiées par le ministère de la Santé, étudiées par Institut Oncoguia, révèlent que plus de la moitié des cas de cancer traités par le SUS commencent le traitement à des stades avancés ou métastatiques. Ces chiffres soulignent la nécessité urgente d’accélérer l’accès aux tests de diagnostic pour fournir des traitements efficaces et améliorer le pronostic des patients.
Le projet « Diagnostic sans délai » apparaît comme une réponse à cette demande, en réduisant les délais de diagnostic et en instaurant un traitement pour les patients présentant un potentiel d’études ouvertes au centre de recherche CEPEN.
« La forte demande envers les services de santé publique rend l’assistance pratique, notamment pour les patients atteints de cancer. Notre projet vise à minimiser ces obstacles, en accélérant le diagnostic des néoplasmes et en fournissant des traitements et des opportunités appropriés », explique Marcelo Freitas, oncologue et spécialiste des tumeurs urologiques.
Un diagnostic précoce sauve des vies
Le Centre de recherche souligne l’importance d’assurer un accès rapide aux examens et aux diagnostics, dans le but de fournir des traitements plus efficaces aux patients, même s’ils ne sont pas qualifiés pour participer à des études cliniques ouvertes.
A titre d’exemple, le CEPEN a récemment reçu un patient suspecté d’un cancer de la prostate métastatique, qui pourrait être éligible à l’une des études ouvertes. Le patient n’avait pas encore consulté le service d’oncologie du SUS.
Grâce au projet, en 5 jours ouvrables, une téléconsultation a été réalisée, des examens d’imagerie et une consultation en présentiel ont été programmés pour évaluer les résultats. « C’est l’excellence, il est difficile d’atteindre une telle agilité, même dans les services privés. Heureusement, l’étude s’est révélée négative pour les métastases, et bien qu’elle ne puisse pas être incluse dans l’étude, lorsqu’elle sera appelée par le SUS, elle aura fait toutes les stadifications et sera prête à être traitée », a expliqué Freitas.
Toujours selon lui, la médecine se heurte à des barrières et des retards bureaucratiques qui impactent directement la vie et le traitement des patients. « Notre engagement est de surmonter ces défis, en offrant l’accès à des examens qui peuvent être décisifs pour le début précoce du traitement », souligne le médecin.
En outre, le projet vise également à sensibiliser à l’importance de l’accès aux nouveaux traitements et technologies dans le contexte de la santé publique. Le CEPEN souligne que, même si la législation garantit des soins de santé complets, les ressources publiques sont limitées, ce qui a un impact sur l’offre de traitements.
« L’accès aux nouveaux traitements est un défi, et la judiciarisation crée des divergences dans les soins, générant deux SUS différentes pour les patients présentant le même diagnostic. Il est crucial que nous travaillions pour offrir des chances égales de traitement à tous », conclut Freitas.