Mettre Eduardo Teixeira et Bruno Reis Figueiredo
LE règlement de la de troisième cycle La médecine au Brésil soulève d'importantes questions juridiques, impliquant le droit à l'éducation et le droit à la santé. L'absence d'un cadre réglementaire adéquat et le manque de reconnaissance de ces cours comme spécialisation médicale compromettent non seulement la formation de nouveaux spécialistes, mais peuvent également configurer. une violation du devoir de l'État de garantir l'accès à des soins de santé de qualité, tel que prévu à l'article 196 de la Constitution fédérale.
Les données préliminaires de « Démographie médicale au Brésil 2025 », une étude menée par l'Association médicale brésilienne (AMB) et la Faculté de médecine de l'USP (FMUSP), révèlent l'essor de l'émergence de nouveaux cours de troisième cycle au cours des dernières années et renforcent la nécessité d'une réglementation pour adapter les règles à la nouvelle réalité, générée par la demande croissante de spécialisation et la rareté des places dans les programmes de résidence.
La compétence légale du ministère de l'Éducation pour normaliser les cours de troisième cycle, établie par la loi d'orientation et de base de l'éducation nationale (loi n° 9 394/1996), est en contradiction avec les normes du Conseil fédéral de médecine (CFM), qui établissent des normes médicales. la résidence comme seul moyen de former des spécialistes. Cette situation met en évidence une antinomie juridique qu’il convient de résoudre pour garantir la sécurité juridique des professionnels et des établissements d’enseignement.
Actuellement, moins d’un tiers des médecins nouvellement diplômés peuvent accéder à des programmes de résidence. Les données de démographie médicale de 2023 montrent qu’il n’y a que 1,58 médecins spécialistes par groupe de 1 000 habitants, ce qui souligne l’urgence de s’attaquer à ce problème. Plus que garantir la qualité de la formation médicale, il faut également accroître la disponibilité de spécialistes auprès de la population.
Face à ce scénario, l'Association brésilienne des médecins ayant une expertise postuniversitaire (Abramepo) considère que les cours postuniversitaires au Brésil apparaissent comme un moyen de garantir une formation spécialisée de qualité et de réduire le manque de spécialistes à travers le pays. La législation brésilienne prévoit déjà des exigences minimales pour la qualité de ces cours, comme un personnel enseignant qualifié (maîtres et docteurs) et l'approbation des conseils universitaires. De telles exigences sont présentes dans des centaines de cours suivis par des milliers de médecins travaillant dans le pays. Cependant, Abramepo affirme qu'en plus de ces exigences minimales existantes, d'autres aspects doivent être pris en compte dans la réglementation, visant à un contrôle encore plus rigoureux et efficace suite à l'explosion de nouveaux cours.
Le ministère de l'Éducation, en collaboration avec les entités médicales, doit établir des critères clairs, tels qu'une charge de travail minimale et un contenu programmatique adapté aux spécificités de chaque spécialité. Cette réglementation doit respecter le principe de légalité, prévu à l'article 37 de la Constitution fédérale, garantissant que les normes établies sont conformes au système juridique en vigueur et respectent la hiérarchie des lois.
Par ailleurs, il est nécessaire de mettre en place des mécanismes de contrôle rigoureux afin que l'État remplisse son rôle de régulation et de surveillance, tel que prévu à l'article 174 de la Constitution fédérale. Cette réglementation, soutenue par le système juridique, est une manière de garantir un niveau minimum d'excellence pour la formation continue en médecine.
Nous pensons que la qualification professionnelle doit être valorisée et encouragée, et non marginalisée par des normes dépassées qui prévoient la résidence en médecine comme seul moyen de former des spécialistes. Il est essentiel que le MEC, en collaboration avec le CFM et les entités représentant la profession médicale, travaille à construire un modèle de réglementation efficace pour la formation médicale postdoctorale. Cela garantira la qualité de la formation offerte par les cours de troisième cycle et une reconnaissance adéquate pour les professionnels cherchant à améliorer leurs compétences.
Nier la pertinence des études supérieures en médecine et ignorer l’importance de cette modalité pour résoudre le manque historique de spécialistes, c’est fermer les yeux sur une réalité qui affecte directement la santé publique et contribue à des listes d’attente inhumaines pour les rendez-vous et les interventions chirurgicales.
La réglementation de la formation médicale postdoctorale est une question d’intérêt public qui exige une solution juridique appropriée. Il est impératif que le législateur et les organismes compétents agissent pour combler ce vide réglementaire, garantissant ainsi le plein exercice du droit à la formation continue des médecins et, par conséquent, le droit à la santé de la population brésilienne.
*Eduardo Teixeira est président et Bruno Reis Figueiredo est avocat de l'Association brésilienne des médecins experts en études postuniversitaires (Abramepo)