Ministre Alexandre de Moraes, du Tribunal fédéral (STF), a interdit au Conseil régional de médecine de l'État de São Paulo (Cremesp) de demander dossiers médicaux des patients ayant subi avortement légal dans les hôpitaux de São Paulo. La décision a été motivée par des informations publiées dans la presse concernant des demandes d'accès présentées par Cremesp à l'Hôpital das Clínicas de Botucatu (HCFMB).
Dans la décision, Moraes détermine que l'interdiction d'accès aux dossiers des patients s'étend à tous les hôpitaux de l'État. « Je détermine qu'il est interdit au Conseil Régional de Médecine de l'État de São Paulo de demander le dossier médical des patientes ayant subi un avortement légal », a décidé le ministre. Moraes a également ordonné que le conseil soit convoqué pour expliquer les demandes d'accès aux dossiers médicaux.
En mai de cette année, Alexandre de Moraes a suspendu la résolution approuvée par le Conseil fédéral de médecine (CFM) interdisant l'asystolie fœtale en cas d'interruption de grossesse. Cette procédure est utilisée par la médecine dans les cas d'avortements prévus par la loi, comme le viol.
Le mois suivant, le ministre a ordonné la suspension de la procédure disciplinaire ouverte par le Cremesp contre les médecins ayant pratiqué une asystolie.
L'affaire est parvenue au STF grâce à une action intentée par le PSOL.
Lors de la rédaction de la résolution, le CFM a compris que l'acte médical d'asystolie provoque la mort du fœtus avant la procédure d'interruption de grossesse et a décidé d'opposer son veto à cette procédure.
« Il est interdit aux médecins de procéder à l'asystolie fœtale, acte médical provoquant le féticide, avant les procédures d'interruption de grossesse dans les cas d'avortement prévus par la loi, c'est-à-dire un fœtus issu d'un viol, lorsqu'il existe une probabilité de survie de le fœtus à un âge gestationnel supérieur à 22 semaines », a défini le CFM. (Avec des informations de l'Agência Brasil)