Vaincre la tokophobie grâce à l’hypnothérapie

Imaginez la grossesse parfaite. Une future maman rayonnante et heureuse, essayant des robes de maternité, allant se faire masser pendant sa grossesse et se détendant pendant qu’elle se prépare à l’arrivée de son petit bout de chou douillet. Oui, devenir mère est une expérience qui change la vie, mais en théorie, une grossesse en bonne santé devrait être une période pleine d’enthousiasme, de joie et d’anticipation.

Malheureusement, pour beaucoup, la peur de l’accouchement, connue sous le nom de tokophobie, peut éclipser le chemin vers la maternité, voire les empêcher complètement de le faire. La tokophobie est une phobie courante qui touche environ 14 % des femmes (O’Connell et al, 2017), certaines estimations suggérant que ce nombre pourrait être encore plus élevé.

La peur peut avoir un impact significatif sur le bien-être émotionnel des mères potentielles et futures, avant, pendant et après la grossesse. Malheureusement, celles qui souffrent de tokophobie peuvent souffrir de détresse psychologique pendant la grossesse (Archibald, 2021) et sont plus susceptibles de souffrir de dépression après la naissance du bébé (Hofberg & Ward, 2023).

Heureusement, l’hypnothérapie est un outil puissant pour aider les personnes à surmonter la tokophobie et à aborder la grossesse et l’accouchement en se sentant capables, calmes et confiantes.


Qu’est-ce que la tokophobie ?

La tokophobie est une peur intense de l’accouchement. Elle peut se manifester de diverses manières, notamment des crises de panique, des troubles du sommeil, l’évitement d’une grossesse et la demande d’une césarienne. La peur peut être débilitante et entraîner une détresse et une anxiété importantes, en particulier pendant la grossesse.

La tokophobie peut provenir de diverses sources, notamment la peur de l’inconnu, les inquiétudes quant à la capacité d’accoucher, l’inquiétude de perdre le contrôle ou la méfiance à l’égard du personnel médical. Il s’agit souvent d’une combinaison de nombreux facteurs différents, et les descriptions médiatiques d’expériences de naissance dramatiques et dangereuses n’y contribuent en rien. Il est intéressant de noter que le fait d’être témoin d’une véritable naissance est un événement qui diminue le risque de développer une tokophobie (Stoll et al, 2014).


Comment l’hypnothérapie peut aider contre la tokophobie

L’hypnothérapie s’attaque à la tokophobie en travaillant avec le subconscient pour répondre aux peurs et aux angoisses associées à l’accouchement. Pour certains, il peut être utile d’examiner un incident initial qui a contribué au développement de la peur, mais cela n’est pas toujours nécessaire.

Lors des séances d’hypnothérapie, le thérapeute guidera le client vers un état de concentration. En utilisant des techniques telles que l’imagerie guidée, les suggestions et la restructuration cognitive, l’hypnothérapeute et le client travaillent ensemble pour éliminer les peurs et développer la confiance du client. De cette façon, il est possible d’exploiter nos ressources intérieures et de remplacer les messages négatifs par des messages positifs plus puissants.

Un hypnothérapeute peut également enseigner des techniques d’auto-hypnose pour le calme et la relaxation à utiliser en dehors des séances d’hypnothérapie, afin que vous puissiez également utiliser ces connaissances dans d’autres domaines de votre vie.


Trouver un hypnothérapeute

Lorsque vous recherchez un hypnothérapeute qui peut vous aider à vaincre la tokophobie, il est important de rechercher une personne pleinement qualifiée. Vous souhaiterez peut-être également rechercher un thérapeute qui est également un instructeur d’hypnonaissance. Les instructeurs d’hypnonaissance sont formés pour comprendre la science de l’accouchement, et si vous êtes enceinte ou espérez le devenir, ils peuvent vous apprendre à travailler avec votre corps pendant l’accouchement. Cependant, il convient de garder à l’esprit que tous les professeurs d’hypnonaissance ne sont pas des hypnothérapeutes pleinement qualifiés et qu’ils ne sont donc peut-être pas en mesure d’aider spécifiquement à traiter la tokophobie.

Si vous êtes enceinte et anxieuse à l’idée d’accoucher, vous pourriez trouver un certain soulagement en sachant que celles qui ont déjà eu un accouchement sans intervention signalent le niveau de tokophobie le plus bas (Størksen et al, 2013). Tout comme assister à une naissance peut aider à prévenir la tokophobie, démystifier l’accouchement peut grandement contribuer à apaiser les craintes à ce sujet.

Si la tokophobie vous empêche de commencer votre voyage, je peux vous aider à faire les premiers pas, j’ai hâte d’avoir de vos nouvelles.


Les références

  • Archibald, SJ (2021). Tokophobie : Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage ? Le BMJ. (consulté le 18 octobre 2023).
  • Hofberg, K. et Ward, MR (2003). Peur de la grossesse et de l’accouchement. Journal médical postuniversitaire, 79 (935), pp.505-510.
  • O’Connell, MA, Leahy-Warren, P, Khashan, AS, Kenny, LC, O’Neill, SM. (2017) Prévalence mondiale de la tocophobie chez les femmes enceintes : revue systématique et méta-analyse. Acta Obstet Gynecol Scand ; 96 : 907-920
  • Stoll, K., Hall, W., Janssen, P., Carty, E. (2014). Pourquoi les jeunes Canadiens ont-ils peur de la naissance ? Une étude d’enquête sur la peur de l’accouchement et les préférences en matière de naissance parmi les étudiants universitaires canadiens, Midwifery, 30 (2), pages 220-226,
  • Størksen, HT, Garthus-Niegel, S., Vangen, S. et Eberhard-Gran, M. (2013). L’impact des expériences de naissance antérieures sur la peur maternelle de l’accouchement. Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica, 92(3), pp.318-324.