Voyager quand on souffre de schizophrénie

Quand j’étais petite, je rêvais d’aller dans des endroits nouveaux et passionnants. J’ai fait des voyages en famille, mais après avoir reçu un diagnostic de schizophrénie, les voyages ont pris fin – pendant un certain temps.

Ce n’est qu’après de nombreuses années de guérison mentale et de retour au travail que l’opportunité de voyager est revenue.

Mon travail de formatrice au sein du Département de sensibilisation et d’éducation communautaire m’a donné l’opportunité de voyager à nouveau. La plupart des cours auxquels j’ai participé m’ont fait sortir de mon état.

J’ai repris le travail il y a presque 9 ans. Depuis, j’ai effectué de nombreux voyages à travers les États-Unis, par différents modes de transport. Que ce soit en train, en avion ou en automobile, j’ai dû faire des aménagements dans mes routines de voyage, en raison de mon diagnostic.

Tout d’abord, je m’assure d’avoir suffisamment de médicaments pour mon absence. Voyager peut être stressant, il est donc important que je continue à prendre mes médicaments comme prescrit. Si je commence à manquer de médicaments avant mon voyage, j’appelle ma pharmacie et je reçois une recharge. Soit je contacte le cabinet de mon psychiatre.

Je m’assure de conserver mes médicaments dans leur contenant d’origine, avec toutes les informations sur les étiquettes. Je les mets dans mon bagage à main. Ainsi, si mes bagages se perdent, j’ai mes médicaments avec moi. De plus, je garde une liste de mes médicaments dans mon téléphone. C’est pour qu’en cas d’urgence, j’aie cette information à portée de main.

Je contacte également mon thérapeute et mon réseau de soutien composé de famille et d’amis pour leur faire savoir que je serai hors de la ville. Nous prévoyons de contacter la base en cas d’urgence. De cette façon, si je souffre d’anxiété ou si je deviens symptomatique, je sais que je pourrai obtenir du soutien.

Une fois mes médicaments pris en charge et mes plans de soutien établis, je commence à organiser mon voyage et à établir mon itinéraire. Cela peut être accablant. La première chose que je fais est donc de rechercher en ligne des informations sur l’hébergement et les modes de déplacement.

Si possible, je commence à organiser mon voyage et à dresser une liste de tout ce que je dois emporter pour mon voyage au moins 2 semaines avant mon voyage. Personnellement, je suis connu pour être un peu procrastinateur, c’est pourquoi j’ai pris l’habitude de planifier mon voyage à l’avance. De cette façon, je ne me précipite pas à la dernière minute pour arriver à destination.

J’ai voyagé sur tous les moyens de transport. Si ma destination n’est pas trop loin, je peux choisir de faire un road trip ou de prendre le train Amtrak. Mais si ma destination implique de voyager en avion, je recherche les vols les plus rentables pour là où je vais.

Si je voyage en voiture, je dois déterminer mon itinéraire et mon kilométrage afin de savoir combien dépenser en essence. Si je choisis Amtrak, je dois non seulement déterminer le prix des billets, mais aussi comment me rendre à mon logement depuis la gare. Organiser un vol prend plus de temps, car je dois trouver quelle compagnie aérienne propose les meilleurs prix. Je dois également décider si je dois voler sans escale ou avoir des vols de correspondance.

Il y a beaucoup de pièces mobiles en voyage. Planifier à l’avance rend les choses plus faciles et moins stressantes. C’est particulièrement vrai si vous voyagez seul. Souci du détail et départ précoce de l’aide.

Lorsque je fais un road trip, je pars tôt pour éviter les embouteillages aux heures de pointe. Si je prends le train ou l’avion, j’arrive à la gare ou à l’aéroport au moins 2 heures à l’avance.

Se rendre à destination et en revenir est la partie la plus stressante du voyage. Une fois arrivé à destination, je peux pousser un grand soupir de soulagement et commencer à profiter de mon voyage.

Même si je suis loin de chez moi, je garde ma routine autant que possible. Je continue de prendre mes médicaments à l’heure, de me coucher et de me réveiller à la même heure chaque jour, de manger des aliments nutritifs et de rester hydraté. Je m’enregistre quotidiennement auprès de mon réseau d’assistance pour leur faire savoir que je suis en sécurité et que je vais bien.

La plupart de mes voyages étaient destinés au travail aux États-Unis. Je n’ai pas encore voyagé hors du pays. Mais je suis en train d’obtenir mon passeport. J’espère voyager dans des pays étrangers pour le plaisir à l’avenir. C’est quelque chose à espérer.

N’oubliez pas que même si voyager peut être stressant, ne laissez pas votre diagnostic de schizophrénie vous empêcher de découvrir des endroits nouveaux et passionnants.

Les opportunités de voyage nous permettent d’élargir nos horizons et de nous amuser en même temps. N’oubliez pas de respecter votre routine de récupération quotidienne et de planifier tôt afin de pouvoir profiter de votre temps libre. Bon voyage à tous.

Crédit photo : martin-dm