Parfois, à cause de mon diagnostic, J’ai des pensées de course qui, si elles ne sont pas maîtrisées, peuvent devenir incontrôlables. Je me suis parfois perdu dans mes pensées et je m’isole de mes amis, de ma famille et de la vie en général. Au fur et à mesure que mes pensées s’enveniment, ma paranoïa augmente, me faisant perdre mon emprise sur la réalité. Mon des hallucinations auditives devenir plus fort et mes illusions augmentent. C’est à ce moment que j’ai besoin de recentrer mon esprit. Bien que j’utilise une grande variété de capacités d’adaptation, celle qui s’est démarquée pour moi est la tenue d’un journal.
J’ai commencé à tenir un journal en 2013 comme moyen d’entrer en contact avec mes sentiments et j’ai découvert que cela m’aidait à recentrer mon esprit. J’ai découvert que le fait d’écrire mes pensées de course ou intrusives, puis de lire à voix haute les entrées de mon journal m’a aidé à identifier les soupçons justifiés et les pensées irrationnelles. Essentiellement, cela m’a donné le pouvoir de tester la réalité. Cette pratique m’a permis d’être honnête au sujet de ma paranoïa. Ma journalisation me fournit un filet de sécurité où je peux me défouler sans jugement.
La tenue d’un journal me permet de penser plus clairement. Cela me donne un moyen de regarder les situations et mes relations plus objectivement. Plus important encore, je suis capable d’examiner mes pensées et mes émotions dans une perspective plus large. De cette façon, je peux me contrôler. Je peux dire quand je commence à lutter contre les symptômes et les traiter tôt afin de rester stable.
Normalement, je ne partage pas les entrées de mon journal avec qui que ce soit, mais je l’utilise comme un outil pendant la thérapie. Parfois, je partagerai mes entrées de journal avec mon thérapeute. Je le fais pour avoir une meilleure perspective sur ce que j’ai écrit. Mon thérapeute agit comme une caisse de résonance et m’aide à traiter ce que je peux vivre.
La tenue d’un journal n’est pas une panacée dans mon processus de rétablissement de la santé mentale et ne remplace aucun médicament qui m’est prescrit. C’est un mécanisme d’adaptation qui m’a énormément aidé. Je trouve que non seulement je peux tenir un journal sans jugement, mais je peux suivre mes sentiments, mes pensées, mes émotions, mes habitudes de sommeil, mes facteurs de stress et mes symptômes. Je peux également suivre les améliorations dans la gestion des médicaments et les habitudes saines qui me permettent de rester en bonne santé. Cela m’aide vraiment à surveiller mon état.
Quand j’ai commencé mon parcours de journalisation, je me sentais un peu dépassé parce que je ne savais pas par où commencer, alors j’ai commencé petit avec seulement quelques phrases. Je fais de mon mieux pour tenir un journal tous les jours et parfois je peux tomber, mais je le reprends toujours. J’ai remarqué que je me sens mieux quand je fais un journal. C’est ma façon de promouvoir la perspective et d’encourager les soins personnels. J’ai l’impression d’avoir accompli quelque chose, cela renforce mon estime de moi et m’inspire l’acceptation de moi-même.
J’encouragerais quiconque avec schizophrénie essayer de tenir un journal comme moyen d’aider à gérer les symptômes, à suivre les médicaments et à prendre soin de soi. C’est une autre compétence d’adaptation que vous pouvez essayer, et la tenue d’un journal peut être un moyen efficace. Commencez petit au début et construisez au jour le jour. Il existe même des journaux guidés qui contiennent des invites pour vous aider à démarrer. Ce qui est génial dans la création de votre journal, c’est que vous pouvez écrire sur tout ce que vous voulez. Ce sont vos pensées et vos sentiments, et personne ne peut vous les enlever.
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